Experte en création graphique et image de marque :
Véronique vient de célébrer les 15 ans de son agence de communication Doublevé
Un parcours tout en couleurs, porté par un destin bienveillant et un talent d’exception.
« Je dessine depuis toute petite, et l’école n’était pas faite pour moi», nous confie Véronique, de sa voix chaleureuse.
Elle n’a pas envisagé d’autre choix d’étude que les arts graphiques, et ses parents non plus.
Ils ont donc repéré pour elle une école pouvant à la fois lui dispenser une formation sérieuse, et contribuer à l’épanouissement de son talent. Elle n’a que 16 ans quand elle réussit le concours d’entrée de l’école Pivaut, une école d’arts très réputée, à Nantes. C’est la plus jeune élève de sa promotion.
Son diplôme en poche, elle revient à Rennes, assure plusieurs missions en agence de communication puis travaille comme graphiste salariée.
Douée par nature, elle élargit son champ de compétences et explore toutes les richesses du métier.
La création graphique au service du digital
L’aube de la communication numérique vient de se lever. Elle séduit Véronique qui se forme à cette nouvelle pratique. Les clients la réclament, ils veulent travailler avec elle en particulier. C’est ainsi qu’elle s’installe à son compte. « Ce n’était pas prémédité, explique-t-elle, j’ai suivi les circonstances, c’est tout.» Et elle ne le regrette pas.
L’Agence Doublevé et l’alambic des idées
Véronique abandonne rapidement les bureaux en location et devient propriétaire d’un joli local rue de Paris à Châteaubourg. Tout y respire le calme et la réflexion ,sauf en période de bouillonnement créatif, où les idées se bousculent, s’enflamment, se font secouer et distiller, jusqu’à en tirer la quintessence du résultat parfait. C’est l’instant de grâce où l’idée devient image.
Les arcanes du processus créatif
C’est là son cœur de métier. Les entretiens de Véronique avec ses clients sont rodés, comme une seconde nature. Véronique ouvre ses antennes intuitives, s’imprègne de la personnalité du client, boit ses objectifs, digère ses goûts et dissèque toutes les informations collatérales. Elle établit ensuite avec méthode un état des lieux des attentes de la personne : ses projets, son secteur d’activité, ses outils de communication.
Sa botte secrète : demander au client comment il imagine sa commande et comment il se sentira quand elle sera terminée.
Interview de cette graphiste passionnée :
Anne Steyer : « À quoi juges-tu un résultat parfait ? »
« Le résultat final doit répondre à de nombreux critères. Il doit être lisible et compréhensible par tous. C’est de la communication pure, de la communication par l’image. Il faut rendre « communicable » ce que le client veut exprimer.
Ça doit correspondre au client, à son secteur d’activité, et il faut que le lecteur le perçoive de la manière voulue. C’est ma manière de
travailler : prendre en compte tous ces paramètres pour les transcrire en image. Ce sont les petites trouvailles de chaque instant
qui participent à la création. Et tout à coup la réponse est là.»
AS : « N’est-ce pas frustrant pour une artiste ? »
« Je ne me considère pas comme une artiste, car je réponds à une demande. C’est de la création pour autrui. L’artiste sort ce qui est
dans ses tripes et le dessine, le peint. Moi je dois interpréter et dessiner ce qui est dans la tête de mon client, et lui donner vie ». Si ça, ce
n’est pas de l’art…
Portrait chinois de cette comunnicante aux multiples casquettes :
La lionne et les joyeux bisounours
Si tu étais un animal ?
« Je serai une lionne, sans conteste. Elle a un côté entrepreneuse, sereine, posée, qui agit au bon moment. Elle observe et réfléchit.
Elle nous dit “ je suis en retrait, mais j’agis ”».
Et si tu étais un loisir ?
« Un parc de loisirs. C’est un petit monde à l’abri du monde. On déconnecte et on s’amuse à plusieurs. J’aime cette notion de partage : on vit des émotions ensemble. Il y a un côté idyllique de bisounours joyeux.
Décrypter l’humain
La contribution fondamentale du coaching
Le métier selon Véronique comporte deux dimensions aussi importantes l’une que l’autre : la création et l’aspect psychologique.
Parfois, le client arrive chez Véronique avec une idée très vague. Et parfois, il n’est pas en accord avec lui-même.
Quand elle se penche sur les causes de ces messages brouillés, elle se rend compte que les origines peuvent en être très complexes et profondes. Elle se forme alors au coaching, dans une école d’excellence. Sa certification lui ouvre un nouveau pan de son exercice professionnel. Désormais elle peut cerner son client bien au-delà de l’entretien préalable à une conception graphique. Elle sait décrypter ce qui est dans la tête du client et parfois des choses insoupçonnées peuvent émerger.