Experte en création graphique et image de marque :

Véronique vient de célébrer les 16 ans de son agence de communication Doublevé Un parcours tout en couleurs, porté par un destin bienveillant et un talent d’exception. « Je dessine depuis toute petite, et l’école n’était pas faite pour moi», nous confie Véronique, de sa voix chaleureuse. Elle n’a pas envisagé d’autre choix d’étude que les arts graphiques, et ses parents non plus. Ils ont donc repéré pour elle une école pouvant à la fois lui dispenser une formation sérieuse, et contribuer à l’épanouissement de son talent. Elle n’a que 16 ans quand elle réussit le concours d’entrée de l’école Pivaut, une école d’arts très réputée, à Nantes. C’est la plus jeune élève de sa promotion. Son diplôme en poche, elle revient à Rennes, assure plusieurs missions en agence de communication puis travaille comme graphiste salariée. Douée par nature, elle élargit son champ de compétences et explore toutes les richesses du métier.

La création graphique au service du digital

L’aube de la communication numérique vient de se lever. Elle séduit Véronique qui se forme à cette nouvelle pratique. Les clients la réclament, ils veulent travailler avec elle en particulier. C’est ainsi qu’elle s’installe à son compte. « Ce n’était pas prémédité, explique-t-elle, j’ai suivi les circonstances, c’est tout.» Et elle ne le regrette pas.

L’Agence Doublevé et l’alambic des idées

Véronique abandonne rapidement les bureaux en location et devient propriétaire d’un joli local rue de Paris à Châteaubourg. Tout y respire le calme et la réflexion ,sauf en période de bouillonnement créatif, où les idées se bousculent, s’enflamment, se font secouer et distiller, jusqu’à en tirer la quintessence du résultat parfait. C’est l’instant de grâce où l’idée devient image.

Les arcanes du processus créatif

C’est là son cœur de métier. Les entretiens de Véronique avec ses clients sont rodés, comme une seconde nature. Véronique ouvre ses antennes intuitives, s’imprègne de la personnalité du client, boit ses objectifs, digère ses goûts et dissèque toutes les informations collatérales. Elle établit ensuite avec méthode un état des lieux des attentes de la personne : ses projets, son secteur d’activité, ses outils de communication. Sa botte secrète : demander au client comment il imagine sa commande et comment il se sentira quand elle sera terminée.

Interview de cette graphiste passionnée :

Anne Steyer : « À quoi juges-tu un résultat parfait ? » « Le résultat final doit répondre à de nombreux critères. Il doit être lisible et compréhensible par tous. C’est de la communication pure, de la communication par l’image. Il faut rendre « communicable » ce que le client veut exprimer. Ça doit correspondre au client, à son secteur d’activité, et il faut que le lecteur le perçoive de la manière voulue. C’est ma manière de travailler : prendre en compte tous ces paramètres pour les transcrire en image. Ce sont les petites trouvailles de chaque instant qui participent à la création. Et tout à coup la réponse est là.» AS : « N’est-ce pas frustrant pour une artiste ? » « Je ne me considère pas comme une artiste, car je réponds à une demande. C’est de la création pour autrui. L’artiste sort ce qui est dans ses tripes et le dessine, le peint. Moi je dois interpréter et dessiner ce qui est dans la tête de mon client, et lui donner vie ». Si ça, ce n’est pas de l’art…

Portrait chinois de cette comunnicante aux multiples casquettes :

La lionne et les joyeux bisounours

Si tu étais un animal ? « Je serai une lionne, sans conteste. Elle a un côté entrepreneuse, sereine, posée, qui agit au bon moment. Elle observe et réfléchit. Elle nous dit “ je suis en retrait, mais j’agis ”». Et si tu étais un loisir ? « Un parc de loisirs. C’est un petit monde à l’abri du monde. On déconnecte et on s’amuse à plusieurs. J’aime cette notion de partage : on vit des émotions ensemble. Il y a un côté idyllique de bisounours joyeux.

Décrypter l’humain

La contribution fondamentale du coaching

Le métier selon Véronique comporte deux dimensions aussi importantes l’une que l’autre : la création et l’aspect psychologique. Parfois, le client arrive chez Véronique avec une idée très vague. Et parfois, il n’est pas en accord avec lui-même. Quand elle se penche sur les causes de ces messages brouillés, elle se rend compte que les origines peuvent en être très complexes et profondes. Elle se forme alors au coaching, dans une école d’excellence. Sa certification lui ouvre un nouveau pan de son exercice professionnel. Désormais elle peut cerner son client bien au-delà de l’entretien préalable à une conception graphique. Elle sait décrypter ce qui est dans la tête du client et parfois des choses insoupçonnées peuvent émerger.

Votre image fait partie de votre personal branding

Comment bien vous vendre si vous ne vous connaissez pas bien ? Il est difficile d’être juge et partie. Votre coach est là pour ça. Je vous raconte :

«  Un jour, Victor, l’un de mes clients qui était venu me consulter pour la création de son logo et de ses outils de communication, a décidé d’emblée de s’inscrire dans la formule contenant le coaching préalable. Il me raconte les raisons de sa décision.

Son business plan était parfait, les bureaux étaient prêts, bref tout se présentait sous les meilleurs auspices. Débutant sa carrière d’entrepreneur, Victor voulait se présenter au mieux pour son premier jour de travail et devait procéder à une séance photo pour illustrer son site web et ses réseaux sociaux.

Il s’achète une tenue vestimentaire adéquate, se fait raser chez le barbier, se fait faire une nouvelle coupe de cheveux pour paraître sérieux et dynamique. Puis il se rend chez un photographe professionnel dont les travaux sont remarquables. Victor avait investi une somme importante dans toute cette préparation et tout correspondait à l’idée qu’il voulait donner de lui-même. Pourtant quelque chose clochait dans les photos. Elles cochaient toutes les cases de réussite, mais Victor ne se reconnaissait pas dans ce reflet. Son sourire était figé et manquait de naturel.

Impossible de trouver ce qui n’allait pas. Il s’apprêtait à acheter d’autres vêtements qui lui iraient peut-être mieux, et ce budget commençait à lui peser. Il ne voulait pas commettre la même erreur avec ses outils de communication. Il était persuadé que s’il était accompagné, il ferait l’économie de ses erreurs.

Le coaching mit en évidence deux traits de caractère de Victor : sa générosité et son grand sens de l’humour. Il n’osait pas les assumer dans sa posture de chef d’entreprise. Il prit également conscience qu’il n’aimait pas ses lunettes, et qu’elles n’allaitent ni avec son look ni avec son image. Elles étaient la cause principale de son air triste et rébarbatif. Mais cela ne lui avait pas sauté aux yeux, si l’on peut dire. Parce qu’il ne savait pas où regarder.

Victor n’a pas eu besoin de beaucoup de séances de coaching pour apprendre à intégrer et valoriser ses traits de caractère, et comprendre comment en faire une force sur laquelle s’appuyer pour se distinguer de ses concurrents. J’ai pu alors créer une identité visuelle qui, tout en véhiculant un grand professionnalisme et une solide expertise, mettait en valeur sa vraie personnalité. Généreuse et joyeuse !

Il a ensuite changé de lunettes et refait une séance photo du « vrai » Victor.

Aujourd’hui il est fier de son logo, des couleurs de sa charte graphique et des visuels choisis spécialement pour son activité et sa personnalité profonde. Il regarde aussi avec plaisir ses photos officielles publiées sur les réseaux sociaux.

Sa vraie personnalité est alignée avec le chef d’entreprise qu’il est. L’histoire ne s’arrête pas là. Victor est tellement « bien dans sa peau » qu’il se sent parfaitement légitime et détendu dans sa posture professionnelle et les rendez-vous avec des clients intéressants se font de plus en plus nombreux. Il a dépassé de 20 % les chiffres de son business plan dès sa deuxième année d’activité. »